Polo, sueur et apocalypse urbaine

Juin 2025 à Los Santos. Le soleil brille, indifférent à la débandade dans les rues, tandis que la mode masculine se prépare à un été aussi flamboyant qu’une sarta en fin de soirée. Préparez-vous à voir les hommes troquer leur banalité pour des tenues audacieuses, où le pastel est roi et le vintage, un acte de rébellion. Qui aurait cru que le combo bermuda-polo, jadis réservé au golfeur décadent, serait le nouvel uniforme du milicien urbain moderne ?


Le minimalisme s’est fait la malle, remplacé par des motifs floraux criards et des coupes qui feraient rougir un tailleur italien. Les sacs à dos, devenus objets de convoitise, affichent des logos plus grands que nature, comme pour compenser l’inexistence de personnalité. Comme si des fleurs sur fond vert vif taguaient cette bonne question : qui a dit que le bon goût était mort ? En attendant, il se traîne parmi les galeries d’art où l’absurde règne en maître.


Pour les amateurs de chaussures, le confort prime sur le chic. Les sneakers exagérément larges, à croire que l’idée d’être stylé a fait un détour par une flaque de boue, s’envolent dans un tourbillon de couleurs improbables. Rassurez-vous, messieurs, la tendance des chaussettes hautes, plus désuètes qu’un bon vieux rock des années 90, prend le relais. Enfin, sachez que la sueur s'est dignement introduite dans les débats de mode : hommes, portez-la fièrement, comme un symbole de votre lutte quotidienne dans cette jungle urbaine.


Et que diriez-vous de ce bijou incontournable - la barbe, cet accessoire à même de transformer un visage en œuvre d’art abstraite ? Quel bonheur de constater qu'un simple coup de rasoir n’est plus qu’un souvenir lointain, tandis que la mise en forme est devenue la norme. Alors que l’été s’annonce, n'oubliez pas, chers lecteurs : oubliez la fonction, laissez place à l’éclat. Car après tout, si l’on doit aller droit dans le mur, autant le faire avec panache.