S'il m'était conté RoxWoods

Jadis, autrefois, dans un autre temps, bien avant ma naissance, hein (Je vous voie venir !).

RoxWoods figurait parmi ces zones oubliées des cartes gouvernementales. Mais aujourd'hui, l'îlot bombe le torse comme un nouveau riche de VineWood ! Et non sans raison : avant le rachat de l'île par feu Thabo Mokoena, on y comptait plus de chèvres que de citoyens. Puis est arrivé ce magnat sud-africain, rêvant d'indépendance et d'autorité, qui a su transformer ce caillou insipide en micro-État à la poigne de fer, et, quoi qu'on en pense, les étals du marché local ont brusquement fait pâlir ceux du San Andreas.

Bien sûr, avec la rigueur du régime "maison", RoxWoods s'est offert une administration digne de ce nom, une police qui ne fait (quasiment...) plus rire  mais ça, c'est une autre histoire et un commerce parfaitement huilé. Une performance remarquable si, comme moi, vous n'attendez plus que le grand plongeon final de notre chère civilisation. Paleto Bay, autrefois simple parent pauvre, s'est muée en capitale opérationnelle "gracieusement diplomatique", entendez par là qu'on s'y serre la main en gardant l'autre sur la crosse du revolver (faut pas déconner non plus).

Chronique d'une montée de tensions

À Los Santos, on fait mine de tolérer l'ascension du voisin, mais faut-il vraiment tolérer l'intolérable ? Lâcher Paleto Bay n'entre pas dans le plan ! Conséquence officieuse, la région se transforme en un ring d'escrime diplomatique permanent. Les échanges sont officiels, les ententes signées, mais la méfiance demeure, vieille tradition humaine, me direz-vous.

C'est donc avec coridialité et paisbilité que les couloirs aériens se resserrent, les patrouilles maritimes s'allongent, et que chaque ping de sonar ressemble désormais à un avertissement. Les assureurs révisent leurs primes, les armateurs redessinent leurs routes, et les chaînes d'info en continu repassent en boucle la moindre escarmouche verbale entre gouverneurs. Dans les bars de Del Perro comme dans les cabanons de pêche de Paleto, on parie déjà sur la date du premier incident sérieux et sur le #hashtag qui fera exploser les réseaux.

Épilogue - Entre houle et horizon

La mer qui sépare RoxWoods de San Andreas n'a jamais été aussi étroite ; elle ondule sous le poids des conteneurs, des tractations et de quelques vieux contentieux jamais soldés. Désormais, deux figures dominent la ligne d'horizon : Mickaël Mokoena, héritier à poigne forte de RoxWoods, et Alexander Gray, stratège méticuleux de San Andreas. Entre ces deux gouverneurs, la partie d'échecs est ouverte : à chaque mouvement économique répond un déploiement sécuritaire, à chaque sourire diplomatique un haussement de boucliers.

Derrière les poignées de main, chacun compte ses cartouches : San Andreas protège ses routes maritimes, RoxWoods veille sur son trésor minéral, et le citoyen moyen, lui, surveille le prix de l'essence ( voire celui du gilet pare-balles ). 

Si l'histoire nous enseigne quelque chose, c'est que les cailloux isolés ont parfois des secousses de continent. À Paleto Bay comme à RoxWoods, on ferait bien de garder un pied à terre, l'autre déjà dans le canot de sauvetage. Entre un îlot d'acier et une métropole de béton, il n'y a qu'une vague de trop pour rappeler que, dans ce bras de mer, nul n'est vraiment à l'abri - ni des tempêtes, ni des ambitions.